Le blé et l’orge face au mur des adventices

Avec quelques années de retard sur les légumiers, les céréaliers français constatent une expansion des adventices, essentiellement le ray-grass et le vulpin, dans les parcelles en agriculture conventionnelle. Son origine est multifactorielle : interdictions de pesticides, apparitions de résistances, agrandissement des exploitations et changement climatique. Le nombre de molécules herbicides est revenu à un niveau équivalent aux années soixante-dix, et promet de se réduire encore. Avec l’interdiction annoncée du flufénacet, certains s’inquiètent pour les semis d’orge d’hiver et de blé dur 2026. Des solutions agronomiques et mécaniques existent, qui restent encore à appliquer.
« Le gros point noir en céréales, c’est le désherbage », déclarait Geoffroy de Lesquen, céréalier dans le Calvados, au Salon de l’agriculture. Tous les professionnels interrogés confirment : l’expansion dans les parcelles françaises de blé (blé tendre et dur) et d’orge des adventices, essentiellement le ray-grass et le vulpin (graminées), devient la préoccupation majeure des agriculteurs.