Machinisme : comment le leasing gagne du terrain sous les hangars
De plus en plus de chefs d’exploitation et entrepreneurs de travaux agricoles sont séduits par le leasing. Selon des données extraites du Rica pour Agra presse, au moins 17 % du matériel agricole français étaient acquis en crédit bail en 2020, contre 13 % en 2013. En valeur absolue, les charges de crédit-bail par exploitation ont doublé en dix ans. Plusieurs types d’utilisateurs se dégagent : d’abord l’entrepreneur de travaux agricoles, profil le plus concerné par la pratique. Mais aussi l’«agri-manager» cherchant à optimiser sa fiscalité, à renouveler rapidement son parc de matériel, tout en préservant sa capacité d'investissement, notamment dans le foncier. Et enfin l’exploitant moins bien loti, qui accède à du matériel en apportant moins de garanties que pour un crédit classique. Agrandissement des exploitations, acculturation, taux d’intérêt faibles… plusieurs facteurs concourent à l’essor du leasing, dont le succès d’une autre pratique à laquelle il est de plus en plus souvent associé : le « full service », une offre de maintenance forfaitisée, qui rend les investissements plus coûteux mais moins aléatoires.
Très courant dans le secteur automobile (deux tiers des achats par des entreprises, la moitié chez les ménages), le leasing prend aussi – mais plus doucement – de l’ampleur dans le financement des engins agricoles. Selon les données du Rica (réseau comptable agricole) extraites pour Agra Presse, au moins 17 % du matériel agricole français étaient acquis en crédit bail en 2020, contre 13 % en 2013. En valeur absolue, les charges de crédit-bail par exploitation ont doublé en dix ans.