À Marseille, un PAT extra large pour relocaliser
Avant-dernière étape de notre série sur les politiques agricoles des métropoles françaises : la Provence, où l’on retrouve le plus important plan alimentaire territorial (PAT) en termes de superficie, de population. Mais aussi l’un des plus originaux, pour avoir réussi à associer une ville et une région rurale voisine. Depuis 2018, la métropole de Marseille-Aix-Provence s’est entendue avec le pays d’Arles – et son pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) – pour faire cause commune sur la relocalisation de l’alimentation. Cet attelage original et d’une envergure impressionnante (plus de 2 millions d’habitants, 121 communes, 4 000 exploitations, 140 000 hectares) revendique déjà de premiers résultats dans les domaines de la restauration collective (vaste plan de formation, soutien à la transformation…) et de la préservation du foncier agricole (« espace test », « couveuse-pépinière agricole »…). Le PAT a aussi débouché sur la création de lieux de vente pour les producteurs dans les zones urbanisées, afin de profiter davantage de la production d’un département leader en fruits et légumes, notamment tomates et olives.
Le plan alimentaire territorial (PAT) de Marseille-Aix-Provence et du pays d’Arles est vraisemblablement le plus important de France, en termes de surfaces et de population : 121 communes, plus de deux millions d’habitants, près de 4 000 exploitations agricoles recensées pour environ 140 000 hectares cultivés… Cette taille tient à une particularité : avoir su associer une métropole avec une région rurale voisine.