Quel bilan pour Montpellier, doyenne des PAT
Quatrième étape de notre série chez la doyenne française des politiques alimentaires urbaines. Dominée par la gauche depuis les années soixante-dix, l’agglomération de Montpellier est devenue une métropole en 2015, un an avant de signer son premier plan alimentaire territorial (PAT). Depuis, ce cadre lui sert à consolider sa politique agricole métropolitaine, qui s’élabore dans le dialogue avec l’ensemble des acteurs, y compris la FNSEA. Foncier, filières, solidarité : Montpellier avance sur tous les fronts. Elle veut, par exemple, convertir 1 000 hectares à « l’agroécologie », en installant notamment des jeunes sur un « agriparc » de 200 ha qu’elle détient en propriété. Le dernier volet de sa politique, le social, a abouti, avec la ville, à l’expérimentation d’une « caisse de solidarité alimentaire ».
« Quand j’ai été élue pour la première fois en 2014, la politique agricole et alimentaire était une page blanche. » Isabelle Touzard, vice-présidente de la métropole de Montpellier en charge de l’agriculture, a insisté pour conserver tout au long des dix dernières années la même méthode : partir des propositions des acteurs de terrain. « Au départ, je n’ai pas voulu lancer un diagnostic avec un bureau d’études.