Photovoltaïque : le partage territorial de la valeur s’organise
La taille du gâteau est connue : « moins de 1 % de la surface agricole utile » suffirait pour atteindre les objectifs de développement du photovoltaïque. C’est ce qu’affiche le gouvernement dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), mise en consultation cette semaine. Les faibles surfaces mobilisées suscitent des crispations autour du partage de la valeur. Comment répartir équitablement les profits liés aux centrales solaires ? Des initiatives voient le jour, notamment sous l’impulsion des chambres d’agriculture et syndicats, pour un partage territorial. Les Gufa ont particulièrement le vent en poupe. Ces fonds de redistribution apparaissent obligatoires dans sept chartes photovoltaïques émanant des chambres, et encouragés dans dix-sept autres départements. Le partage de la valeur s’organise aussi via l’investissement collectif dans des terres où seront installés des panneaux. Ou encore l’achat de parts de société qui monte des projets photovoltaïques. Un cadre législatif est même en préparation, avec une proposition de loi annoncée « fin 2024 ou début 2025 ».
Moins de 1 % de la SAU suffirait pour remplir les objectifs de développement du photovoltaïque, selon la PPE 2025-2035 mise en consultation le 4 novembre. Et encore, l’hypothèse repose uniquement sur l’agrivoltaïsme, sans compter les parkings et bâtiments, friches et terrains délaissés. En mobilisant l’ensemble, seul 0,2 % de la SAU (50 000 hectares) serait nécessaire, d’après la filière. Cela limite le nombre de projets. Et interroge sur la répartition des bénéfices. À qui doivent profiter les centrales solaires ?