Sucre
Plusieurs Etats membres privilégient une réforme douce
Les derniers travaux des experts nationaux de l’UE à 25 sur les options pour une révision de l’organisation commune du marché du sucre ont confirmé que plusieurs Etats membres étaient favorables au maintien du système des quotas de production et d’une protection extérieure, assorti d’une baisse modérée des prix et, le cas échéant, d’une réduction des droits à l’importation. Quelques pays plaident, en revanche, pour l’application des principes de la Pac réformée au secteur du sucre, à savoir le découplage des aides et les paiements directs, dans le cadre d’un système libéralisé permettant au prix communautaire de se rapprocher du prix mondial. Intervenant le 3 mars devant les représentants des pays les moins avancés (PMA) producteurs de sucre réunis à Bruxelles, Franz Fischler, le commissaire européen à l’agriculture, a souligné que la proposition de révision de l’OCM, que la Commission arrêtera «avant la fin de l’été 2004», aura pour objectif global de rendre le régime applicable au sucre cohérent avec l’orientation de la nouvelle Pac.
La solution privilégiée par plusieurs Etats membres est une variante de l’option 2 envisagée par la Commission (baisse du prix dans l’UE pour l’établir à un niveau d’équilibre d’environ 450 euros/t, en se fondant sur l’hypothèse d’une suppression progressive des quotas une fois que les volumes d’importation et de production auront été stabilisés). Parmi ces pays, certains jugent toutefous préférable d’attendre les orientations des négociations de l’OMC et des comités d’arbitrage sur le régime communautaire du sucre constitués à Genève pour élaborer une nouvelle OCM.