Saisonniers étrangers : méconnus et cruciaux
Un mois depuis le début du confinement lié à l’épidémie de Covid-19, et jamais l’agriculture française n’aura été si préoccupée par le manque de main-d’œuvre étrangère qui pourrait faire cruellement défaut dans les mois à venir, notamment en production maraîchère et en arboriculture. Le recours aux saisonniers agricoles étrangers est une vieille histoire. Le plus ancien système est celui des contrats saisonniers OFII qui permet aujourd’hui recruter plus de 8 000 saisonniers originaires du Maroc et de Tunisie, souvent les mêmes chaque année, pour des contrats de quatre à six mois, à tout moment de l’année. Particulièrement présents dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et la Haute-Corse, leur présence est concurrencée depuis les années 2000 par l’arrivée d’un autre type de saisonniers : les travailleurs détachés. D’abord originaires d’Amérique du sud, suite à la crise espagnole en 2008, ils viennent de plus en plus souvent d’Europe de l’Est depuis quelques années. Certains d’ailleurs finissent par s’implanter en France, et se font embaucher en direct. Premier tour d’horizon de leurs parcours et de leur travail.
Sur la fresque murale qui orne l’hémicycle de l’Assemblée nationale d’Équateur se dresse un poing levé dans des tons noirs, ocre et doré comme les blés. Le poing fier des indios et campesinos (indigènes et paysans), deux peuples qui ne forment qu’un : celui des opprimés séculaires du continent latino-américain aspirant à améliorer leur condition. Signée du célèbre peintre équatorien Oswaldo Guayasamín, l’œuvre monumentale a été accrochée au mur du palais législatif en 1988.