Sécheresse, gaz cher : gros effets sous les serres
La production de tomates en Europe a baissé sur les cinq dernières années, même en France qui avait réussi à maintenir ses volumes jusqu’à 2023. L’explosion des prix du gaz, prépondérante chez les serristes, explique en grande partie le recul enregistré par les producteurs du nord de l’Europe. Plus au Sud, c'est la sécheresse qui pèse sur la production espagnole dont la position de premier fournisseur européen de tomates est menacée par l’importation des pays tiers, Maroc en tête. Le royaume chérifien a fortement développé ses exportations vers l’Europe au cours des cinq dernières années. Mais il rencontre aussi des difficultés liées au climat. Au point que l’exécutif marocain a récemment annoncé une aide financière directe au secteur de la tomate, pour la toute première fois.
Début octobre, les organisations françaises de producteurs de tomates et de concombres tiraient la sonnette d’alarme : « les premiers bilans de la saison 2023 montrent une baisse de la production de tomates et des surfaces qui plafonnent. » Effectivement, après avoir résisté depuis cinq ans, la production française a reculé en 2023. Elle chute de 13 % par rapport à la précédente campagne, à 457 000 tonnes, selon Agreste (ministère de l’Agriculture). Mais la baisse de la production de tomates n’est pas un phénomène franco-français. Et il n’est pas nouveau.