Organisation commune du marché du vin
Sombre bilan avant la réforme
Les grandes manœuvres ont débuté à Bruxelles pour réformer l’organisation commune de marché du vin, qui compte parmi les plus complexes de la Pac. Consciente des énormes défis qui se posent à la viticulture de l’UE face notamment à la concurrence des vins du Nouveau monde, la Commission européenne prépare une réforme radicale et en profondeur qui sera probablement d’inspiration très libérale. Il faudra se montrer le plus efficace possible à l’intérieur de l’enveloppe de 1,5 milliard d’euros, a récemment expliqué la commissaire à l’agriculture, Mariann Fischer Boel, lors d’une rencontre avec les responsables professionnels de la filière viti-vinicole. « Depuis le début des années 2000, le déséquilibre de marché semble réapparaître du fait de la conjugaison d’une augmentation de l’offre, d’une réduction globale de la demande intérieure et d’une concurrence mondiale accrue », constate la Commission dans un document de travail où elle se livre à une analyse approfondie des différents rouages de l’actuelle OCM.
La protection extérieure dans le secteur du vin a été tellement réduite depuis l’entrée en vigueur, le 1er juillet 1995, de l’accord de l’Uruguay Round que la Commission estime « qu’il est tout-à-fait irréaliste de concevoir un marché communautaire du vin plus ou moins isolé du reste du monde ».