Etiquetage des vins
Un nouveau règlement très contesté
L'Italie, soutenue notamment par la France, a déploré lors du Conseil agricole de l'UE, le 24 février à Bruxelles, l'adoption par la Commission européenne, la veille, d'un règlement qui autorise, sous certaines conditions, l'usage, par les pays tiers exportant des vins de qualité dans l'UE, d'expressions traditionnelles liées à la production dans telle ou telle zone géographique, qui étaient jusqu'à maintenant réservées exclusivement aux vins communautaires (vin jaune, amarone, amontillado, brunello, recioto, ruby, tawny, vintage, etc.) (1). Après avoir subi des pressions de la part de pays comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine ou encore les Etats-Unis, la Commission a pris cette décision pour éviter la constitution d'un panel d'arbitrage de l'OMC risquant le remettre en cause des dispositions plus restrictives sur l'étiquetage des vins instaurées en 2002. Il n'est donc pas question pour elle de revenir sur le nouveau règlement.
L'Italie a demandé à la Commission d'envisager des alternatives à ce nouveau règlement qui, selon elle, «supprime de fait la protection des mentions traditionnelles et donne aux producteurs des pays tiers la possibilité d'exploiter le patrimoine économique que les producteurs européens ont eux-mêmes constitué par une intense activité de valorisation».