Réforme de l’OCM vin
Une dernière ligne droite encore délicate à parcourir
L’UE se trouve dans la dernière ligne des négociations devant conduire à une réforme en profondeur de l’organisation commune de marché viti-vinicole. A l’issue d’une série de rencontres trilatérales (présidence, Commission européenne et Etat membre) lors du Conseil agricole les 26 et 27 novembre à Bruxelles, Jaime Silva, le ministre portugais de l’Agriculture, a fait part de la bonne volonté manifestée par ses collègues pour rechercher un compromis. Mais il n’a pas caché non plus que des efforts importants doivent encore faits pour pouvoir aboutir à un accord d’ici la fin de l’année. Tout retard est, selon lui, « préjudiciable » car « nous perdons du terrain face à nos partenaires » et « les producteurs et les transformateurs ont besoin de prévisibilité ». Plutôt que de risquer d’exacerber la situation à la veille du Conseil agricole qui débutera le 17 décembre prochain, le Portugal a choisi de soumettre directement aux ministres les trois dossiers les plus sensibles de la négociation, à savoir : l’interdiction de la chaptalisation, la libéralisation des droits de plantation et le contenu des enveloppes nationales.
Selon M. Silva, c’est sur la chaptalisation que repose l’équilibre de la proposition de la Commission européenne. Il a souhaité « un effort additionnel » de tous y compris sur la question de l’aide aux moûts octroyée aux pays du sud pour compenser le désavantage compétitif de l’enrichissement par le sucre. Une vingtaine d’Etats membres sont opposés à la proposition de la Commission d’interdire le recours au sucrage pour enrichir les vins, une méthode en vigueur depuis plusieurs dizaines d’années dans les régions du nord de l’Union.