Une nouvelle HVE tout en compromis
Sans convaincre les syndicats agricoles, ni les ONG, la Commission nationale de la certification environnementales (CNCE) a adopté ce 30 juin le cadre révisé de la Haute valeur environnementale (HVE). La FNSEA et ses associations spécialisées se sont abstenues, la Confédération paysanne, FNE ou la LPO ont voté contre. Issu de six mois de discussions, la réforme marque la disparition de la voie B, basée sur le chiffre d’affaires et les intrants. Les changements de la voie A, celle des « pratiques », sont en revanche limités, et ne correspondent pas aux préconisations de multiples experts et ONG. Les débats ne s’arrêteront cependant pas là, puisque le plan de contrôle destiné aux organismes certificateurs devra lui aussi trancher sur des points techniques.
« Changements à la marge », ou « coup dur porté à la démarche » : l’analyse diverge entre les acteurs concernant le nouveau cadre de la HVE. Une chose est certaine : ce sont les 14 voix de l’administration, de l’Ania ou encore de la Coopération agricole qui ont permis de faire adopter le texte ce 30 juin. Le texte a semblé en revanche peu convaincre syndicats agricoles et ONG : près de 9 membres se sont abstenus, dont la FNSEA et ses associations spécialisées, quand FNE, la LPO, les Civam et la Confédérations paysannes ont voté contre.