Agriculteurs et naturalistes, une nouvelle avant-garde
Aller au-delà du bio au nom de la biodiversité : une expérience menée depuis 2010 dans le marais breton (Pays de la Loire) par un ornithologiste se diffuse dans la région et un peu partout en France métropolitaine, avec l’appui de la jeune association Paysans de Nature. Suppression des intrants, valorisation de la végétation sauvage, races locales et circuit courts : une nouvelle avant-garde d’agriculteurs-naturalistes s'est constituée. Ils constatent déjà le retour d'espèces menacées ou en déclin, et revendiquent de bons résultats économiques, basés sur une stratégie très extensive et de hauts niveaux aides publiques.
« Mon obsession, c’était de démontrer qu’en laissant plus de place à la biodiversité, les agriculteurs gagneraient plus d’argent. » Depuis 2010, l’expérience de Frédéric Signoret, ancien salarié de la LPO (protection des oiseaux) devenu éleveur de vaches maraîchines dans le marais breton, a inspiré de nombreux candidats à l’installation. D’abord autour de lui, avec quelques anciens stagiaires devenus à leur tour agriculteurs, puis en Pays-de-Loire, et jusqu’à l’échelle nationale.