Assurance récolte : comprendre la réforme
Lancée en juin 2019, la réforme de la gestion des risques climatiques est sur le point d’aboutir. De nombreuses modalités opérationnelles sont encore travaillées en coulisses, et des ajustements sont à prévoir à moyen et long terme. Mais les grands paramètres sont connus, et le cahier des charges de l’assurance récolte pour 2023 ne va pas tarder à sortir. Le futur dispositif est largement inspiré des travaux du député LREM Frédéric Descrozaille. Il efface le régime des calamités agricoles jugé concurrentiel, pour donner place à un nouveau type d’intervention publique-privée. Dans ce schéma, les risques assurables sont confiés aux assureurs et les risques non-assurables à l’État, sans distinction de production (cultures de vente et prairies). Le but est d’inciter fortement les agriculteurs à s’assurer grâce à des taux de subvention et d’indemnisation défiant toute concurrence, sous réserve de quelques particularités par filières selon le choc ou l’électrochoc à envoyer.
« Il faut sonner la mobilisation générale, appeler chaque agriculteur à se rapprocher de son assureur, de son conseiller de chambre, de coopérative afin d’étudier le nouveau dispositif et analyser, si oui ou non, il lui faut souscrire une assurance afin de préserver l’équilibre économique de son exploitation », martèle Pascal Viné, directeur des relations institutionnelles du Groupe Groupama.