Biocontrôle et biostimulants : deux crises

Après avoir enregistré des résultats en forte croissance ces dernières années, les biostimulants et les solutions de biocontrôle marquent le pas, voire reculent, en 2024. Derrière ces difficultés, des causes communes, comme la baisse des prix des intrants de synthèse, dont ils constituent l’alternative, et les intempéries. Mais le biocontrôle pâtit aussi beaucoup de la crise du marché bio, son débouché historique. Quant aux biostimulants, ils payent des conjonctures céréalière et viticole dégradées. Ces déboires ont pu précipiter la chute de deux des trois principales start-up françaises d’élevage d’insectes, qui comptaient en partie sur le marché du biostimulant.
Dans les allées du Sival, en janvier, les firmes de biosolutions (biocontrôle et biostimulants) affichaient leur optimisme : nouvelles molécules, homologations quasiment obtenues, partenariats et certifications. Mais à demi-mot, les exposants sont plus inquiets : « La conjoncture n’est pas favorable, soupire un responsable commercial. En biocontrôle, nous nous en sortons grâce à l’anti-limace et aux combinaisons avec les phytos, mais est-ce que cela suffira pour poursuivre les investissements ? »