Comment Paris veut transformer son alimentation
Dernière étape de notre série sur les villes et leur politique alimentaire, Paris affiche des objectifs très ambitieux pour l’approvisionnement en produits durables et locaux de sa restauration collective. La capitale veut porter à 100 % la part de produits durables dans les assiettes des convives, dont 75 % de bio et 50 % de local d’ici 2027. Un défi de taille au regard des 30 millions de repas servis chaque année dans les 1 300 restaurants collectifs municipaux. Pour augmenter la part de produits durables et locaux, la ville peut compter sur les 660 agriculteurs bio d’Île-de-France. Pour aller plus loin, elle a créé, avec Le Havre, Rouen et des communes de l’Yonne, un opérateur pour structurer des filières : AgriParis Seine.
Le projet alimentaire territorial (PAT) de Paris est certainement l’un des plus ambitieux. Ce colossal pôle de consommation compte très peu de terres agricoles avec un peu plus de 30 hectares en agriculture urbaine, majoritairement des fermes à vocation pédagogique et de petits élevages. Même en élargissant la focale à la métropole de Grand Paris, les terres agricoles ne représentent que 2,5 % de la surface totale des 131 communes et 0,5 % des produits agricoles consommés sont produits sur le territoire.