Ruminants : le cocktail explosif FCO + MHE
Avec la reprise de la circulation des moucherons Culicoïdes, la fièvre catarrhale ovine (FCO) et la maladie hémorragique épizootique (MHE) gagnent rapidement du terrain dans l’Hexagone. Deux maladies qui ont évolué dans des formes plus virulentes et plus dangereuses pour les animaux. Des vaccins existent, mais ils sont pour certains en rupture temporaire, et au centre d’une polémique entre pouvoirs publics et responsables professionnels. Sur le front épidémiologique, « le pire est à venir », prévient Emmanuel Garin, de GDS France. Selon le vétérinaire, « l’Europe est dans une situation inédite, avec la co-circulation des FCO et de la MHE ». Un cumul porteur d’inconnues sanitaires. En Occitanie, des éleveurs subissent déjà les deux maladies en même temps. Une étincelle qui pourrait remettre le feu aux poudres dans une région qui a vu naître le mouvement de mobilisation de l’hiver 2023-2024.
Un premier cas début août, plus de 700 un mois plus tard : en quelques semaines, le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO-3) s’est répandu dans le nord de la France. Venue des Pays-Bas, la maladie est désormais présente dans plus de vingt départements, occasionnant de lourds dégâts dans les élevages, notamment ovins. Début septembre, l’épizootie a gagné sept nouveaux départements, proches des zones déjà touchées, dans l’Ouest (Sarthe), le Nord-Est (Aube, Seine-et-Marne), ainsi que la Bourgogne (Doubs, Nièvre, Haute-Saône et Yonne).