Influenza aviaire : le Grand ouest retient son souffle
Après le Sud-Ouest, la Vendée et le Maine-et-Loire, l’influenza aviaire embrasera-t-elle deux autres bastions de la production avicole française, la Bretagne et la Sarthe ? La semaine dernière était décisive avec la mise en place par les pouvoirs publics d’un « pare-feu » pour tenter de protéger la Bretagne, premier bassin avicole français. La filière joue très gros : ensemble, les éleveurs bretons et ligériens produisent plus d’un poulet français sur deux. À l’heure où ces lignes sont écrites, la maladie ne s’est pas encore disséminée, la Bretagne comptant « seulement » six foyers. Alors que les précédents épisodes concernaient surtout les canards et le Sud-Ouest, « le virus de l’influenza s’est adapté et est devenu plus pathogène », note Gilles Salvat, de l’Anses, dans un entretien à Agra Presse. Les dindes, nombreuses en Bretagne, sont particulièrement sensibles au virus à l’œuvre cette année.
Avec 1 196 foyers confirmés au 6 avril, la France connaît son pire épisode d’influenza aviaire de son histoire. Une situation également inédite par le nombre de territoires touchés et celui de volailles abattues – plus de 12 millions – pour tenter d’enrayer la progression de la maladie. Alors que l’épizootie est toujours en cours dans les Pays de la Loire, le virus menace désormais la Bretagne, premier bassin de production de volailles en France. Le point sur une épizootie qui n’en finit pas de faire des ravages.