Décryptage
Influenza aviaire : les questions soulevées par la crise
Une souche virale hautement contagieuse qui se propage à vitesse grand V, une introduction par les oiseaux migrateurs, puis une propagation en tache d’huile dans les Landes, des retards à l’allumage dans la réponse sanitaire… Dans le Sud-Ouest, tous les ingrédients sont réunis pour un nouveau scénario catastrophe, trois ans après l’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de 2017. Lors du dernier décompte disponible, au 11 janvier, le ministère de l’Agriculture dénombrait 197 foyers d’IAHP (170 dans les Landes, 7 dans les Pyrénées-Atlantiques, 6 dans le Gers et 2 dans les Hautes-Pyrénées). Pourtant, le virus H5N8 semble proche de celui rencontré il y a trois ans, et les investissements massifs dans la biosécurité permettent à de nombreux éleveurs de mettre leurs animaux à l’abri en cas d’alerte sanitaire. Sur le terrain, de nombreuses questions émergent et des controverses refont surface, autour de l’élevage en plein air notamment. Le point en cinq questions.
Influenza, bis repetita. L’histoire se répète pour les éleveurs de volailles du Sud-Ouest, à nouveau frappés par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), dont la souche installée cette année est encore une fois redoutable. Appartenant au même sous-type qu’en 2016 et 2017, le virus actuel est « au moins aussi contagieux et létal » que ceux des précédents épisodes, confirme Nicolas Eterradossi, directeur du laboratoire national de référence pour l’influenza (Anses).