Petit guide du syndicalisme apicole
Avec seulement 5 000 apiculteurs détenant plus de 50 ruches, la petite filière abeille réussit la prouesse de compter sept syndicats nationaux – un record dans le secteur agricole. Au point que les jeunes s’installant dans la filière n’ont souvent aucune idée des positions politiques de chacun. Agra Presse a enquêté auprès des dirigeants pour comprendre les origines de ces divisions. Le secteur compte deux syndicats historiques actuellement très proches, l’Unaf et le SNA – qui représentent professionnels et amateurs ; deux syndicats spécialisés exclusivement professionnels, le SPMF (association spécialisée de la FNSEA) et la FFAP, dont les positions sont proches de la Confédération paysanne. Et enfin trois commissions apicoles au sein des grands syndicats agricoles : la Conf’, la CR et la FNSEA. D’hier à aujourd’hui, ce sont surtout les pesticides – mais aussi les personnes – qui ont forgé les divergences et alliances syndicales.
Depuis la mi-novembre, tous les syndicats apicoles ou presque s’inquiètent publiquement des méventes de miel et de l’accumulation des stocks. L’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) a été la première à donner l’alerte en demandant des aides d’urgence. Quinze jours plus tard, elle participait à une mobilisation organisée par la Confédération paysanne (Conf’) place de la République, à laquelle s’associaient aussi la Fédération française de apiculteurs professionnels (FFAP) et le Syndicat national d’apiculture (SNA).