Les premiers pas du sexage dans l’oeuf
Après plusieurs années de recherche, dont l’aboutissement était très attendu par les ONG welfaristes, mais également la filière œuf, la start-up germano-hollandaise Seleggt propose depuis novembre une technique de sexage dans l’œuf permettant d’éviter l’abattage controversé des poussins mâles. Elle prévoit ainsi de vendre 1 million de poussins en 2019, essentiellement en Allemagne, pour un surcoût de 2 centimes de l’œuf vendu au consommateur. En France, la start-up Poulehouse, proche « philosophiquement » de Seleggt, vient d’en recevoir une livraison symbolique de 1 000 poussins. Depuis 2015, la société française Tronico conduit également un projet de recherche sur le sexage in ovo, soutenu par le ministère de l’Agriculture. Mais elle patine.
Cela fait déjà plusieurs années que des équipes de chercheurs du monde entier font la course pour mettre sur le marché une technique économiquement viable de sexage des poussins avant leur éclosion. Des projets concurrents existeraient au Canada, en Hollande, en Allemagne… En France, la course a été lancée en 2015, peu après la diffusion d’une vidéo de L214, qui mettait en avant un cas particulièrement cruel de traitement des poussins mâles dans un couvoir breton.