Lidl, un distributeur qui leur veut du bien
Que se cache-t-il derrière les coups de com’ de l’enseigne au rond jaune, qui se targue de soutenir les agriculteurs français au travers de contrats tripartites ? Des efforts réels, c’est certain. Les groupements de producteurs que nous avons interrogés sont globalement satisfaits de leur relation avec Lidl. Les contrats tripartites du discounter se distinguent notamment par leur engagement de durée et le volume. Le syndicalisme majoritaire n’y trouve d’ailleurs rien à redire, pas plus que les pouvoirs publics. Mais, de l’aveu même de l’enseigne allemande, ces contrats tripartites ne représentent qu’une petite partie de ses approvisionnements, et un nombre restreint de produits. De plus, le modèle du discounter lui donne des coudées franches dans sa relation avec les producteurs : il vend quasi exclusivement sous sa propre marque de distributeur, avec un assortiment réduit, et des coûts de fonctionnement particulièrement bas. Décryptage.
« Je ne suis pas un philanthrope », coupe d’emblée Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France. Philanthrope, peut-être pas, mais à lire le contenu des publicités de l’enseigne et les prises de position de son patron, la filiale française du discounteur allemand prend régulièrement fait et cause pour le monde agricole. « Du fait de mon histoire familiale, je suis proche du monde agricole et probablement plus sensible à ses problématiques que d’autres. »