Nice, une politique agricole sous pression foncière
Suite de notre série consacrée aux politiques agricoles des métropoles. Dominée par la droite, Nice Côte d’Azur s'est convertie tardivement aux Projets alimentaires territoriaux (PAT) - la métropole doit présenter sa première mouture pour la fin de l’année. Son PAT devrait réaffirmer un objectif déjà identifié depuis la crise Covid: dynamiser l’agriculture locale, dans un contexte de forte pression foncière. En 2020, la métropole s'était déjà dotée d’un fonds de 18 M€ sur six ans. Des achats de terres ont été réalisés, permettant l’installation de trois agriculteurs bio et l’ouverture en 2024 d’un espace test. En parallèle, 15 hectares de friches ont été remis en culture. Le PAT devrait élargir le champ d'action aux cantines. Pour l'heure, le bilan reste maigre, même si une forte pression foncière contrarie les ambitions. FDSEA et Confédération paysanne se montrent très critiques à l’égard de la métropole.
C’est la plus ancienne des métropoles. Mais elle reste novice en matière de politique agricole et alimentaire. Sur ce thème, Nice Côte d’Azur a donné un coup d’accélérateur il y a trois ans. « La crise Covid a été le révélateur de nos fragilités », retrace Antoine Véran, vice-président de la Métropole Nice Côte d’Azur. Cette prise de conscience a été renforcée par la tempête Alex. Deux annonces s'en suivront en 2020. En juillet, le conseil métropolitain vote une politique agricole, foncière et alimentaire.