Peste porcine africaine : la vraie promesse des vaccins
Alors que la peste porcine africaine (PPA) est de nouveau aux portes de l’Hexagone et que la faune sauvage européenne est devenue un important réservoir de la maladie, la France pourra-t-elle conserver son statut indemne ? En l’absence de traitements, aucun expert ne parie sur ce scénario, car les modes de diffusion de la maladie la rendent imprévisible. Mais un nouvel espoir vient d’apparaître au Vietnam, qui vient d’autoriser le premier vaccin au monde contre la PPA. Qu’en attendre ? En France, ce moyen de lutte ne serait pas directement destiné à immuniser les porcs, contrairement à l’Asie. Les chercheurs français misent plutôt sur la vaccination des sangliers, dans l’espoir d’assécher le réservoir naturel du virus. Une stratégie qui avait déjà payé dans le passé pour la peste porcine classique ou la rage. En attendant, la PPA agit comme une épée de Damoclès au-dessus du cheptel français. Certes, une épizootie fulgurante à la manière de l’influenza est à exclure, vu les caractéristiques de la maladie et des élevages porcins français. Mais cela n’empêcherait pas de lourdes conséquences économiques, malgré le récent accord de « régionalisation » sanitaire avec la Chine.
Jusqu’où ira la peste porcine africaine (PPA) ? La question se pose avec encore plus d’acuité depuis la découverte, le 25 mai, d’un cas dans un élevage allemand à 6 km de la frontière française, à Forchheim am Kaiserstuhl. Avec un autre cluster à 80 km de l’Hexagone, chez des sangliers au nord-ouest de l’Italie, la PPA est de nouveau aux portes de la France. À moyen terme, rien ne semble pouvoir arrêter la progression dans la faune sauvage de cette maladie virale hémorragique, décrite pour la première fois au Kenya en 1921.