Grandes Cultures
Phase cruciale pour la politique des biocarburants
Le dossier des biocarburants entre dans une phase cruciale. Après des mois de discussions, de campagnes d’explication, d’espoirs que la production d’éthanol montera en puissance, et d’horizons qui s’éloignent, les vraies chances des biocarburants devraient être connues dans les semaines qui viennent. Surtout, la vraie nature d’une politique des biocarburants devrait être dévoilée. La question posée est notamment de savoir comment Paris va appliquer les directives européennes plutôt ambitieuses en ce domaine. Deux projets industriels complexes (betteraves-blé et sucre-alcool) et près de 100 000 hectares de cultures «attendent» le top départ pour démarrer. Le ministre de l’Agriculture Hervé Gaymard devrait faire une communication sur les biocarburants et les bioénergies au conseil des ministres français « dans le courant de l’été », indique-t-on au gouvernement. Une telle démarche est plus que symbolique. Elle montre que le gouvernement et le chef de l’État veulent se saisir du dossier et le faire avancer. Mais à l’heure qu’il est, la position interministérielle n’est toujours pas arrêtée.
Au stade où en est le dossier des biocarburants, tout le monde attend une volonté politique. «Il est très important qu’une politique s’affiche. Nous sommes dans la dernière ligne droite», indique Jean-François Loiseau, agriculteur, dirigeant de coopérative et chef de file du groupe des biocarburants à l’AGPB (Association générale des producteurs de blé).
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