Pyrénées-Orientales : le bilan après trois ans de sécheresse

Fleuve et rivières à sec, vignes mortes ou moribondes, vergers détruits. Dans les Pyrénées-Orientales, les cultures agricoles ont payé un lourd tribut après trois ans de sécheresse, un phénomène qui pourrait revenir régulièrement et s’étendre dans l’Hexagone avec la dérive climatique. État des lieux des principales filières, après quelques mois humides qui ont donné un bol d’air à cette région. Pour l’avenir, les pistes d’adaptation ne manquent pas. Pistache, amande, grenade, kiwi, clémentine, figue, aloe vera, PPAM, guayule… Mais elles ne sont qu’à leurs débuts, sans références techniques, et s’attaquent souvent à des marchés trustés par le voisin espagnol.
Ironie du sort. Le 17 octobre, lorsque la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, vient dans les Pyrénées-Orientales pour constater les effets de la sécheresse, un orage diluvien éclate sur Perpignan. Le département connaît enfin plusieurs épisodes de pluie à l’automne. Après des cumuls de précipitations impressionnants fin octobre, novembre et décembre apportent aussi leurs lots de pluie, en moindre quantité, mais bénéfiques pour les sols, les nappes phréatiques et le moral des agriculteurs.