Décryptage
Arrêt de la castration : discussions viriles dans la filière porcine
Moins d’un an avant l’entrée en vigueur de l’interdiction de la castration à vif des porcelets, les esprits s’échauffent dans la filière porcine. Fait rare : cette exigence de bien-être animal pourrait se traduire par d’importantes économies pour certains éleveurs. Arrêter de castrer et économiser 8 € par porc, ou continuer à castrer et perdre 2 € (le surcoût de l’anesthésie), l’équation peut sembler simple du point de vue des éleveurs. Le débat s’enlise avec certains abatteurs inquiets des risques de dégradation de la qualité de la viande. Demandeurs de porcs castrés et entiers, les transformateurs se placent en position d’arbitre. Et les distributeurs semblent attendre avant de se prononcer, alors que le calendrier s’accélère. Ce sont toutes ces positions que l’interprofession Inaporc doit s’efforcer de concilier d’ici son assemblée générale au printemps.
Alors que la castration à vif des porcelets sera interdite début 2022, les discussions au sein de la filière prennent déjà un tour viril. Pour répondre à cette exigence réglementaire, actée par un arrêté du 24 février 2020, trois possibilités s’offrent aux éleveurs : arrêter de castrer et donc basculer en porc mâle entier ; continuer à castrer avec une prise en charge de la douleur (anesthésie et analgésie) ; ou enfin recourir à l’immunocastration.
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