Déforestation : « La réglementation de l’UE interfère avec notre souveraineté »
À l’occasion d’une visite de l’agence brésilienne pour la promotion du commerce et de l’investissement (Apex-Brésil) en France, Agra Presse s’est entretenu avec trois représentants de l’agriculture brésilienne en octobre : Felipe Louis Ody Spaniol, coordinateur du plaidoyer de la Confédération de l’agriculture et de l’élevage du Brésil (CNA), Luiza Bruscato, membre du comité exécutif de la Table ronde brésilienne sur l’élevage durable (GTPS), et Evandro Gussi, p-d.g. d’Única, l’association brésilienne de l’industrie de la canne à sucre. Ils ont exprimé leurs inquiétudes face aux nouvelles réglementations mises en place par l’UE, parmi lesquelles celle sur la déforestation. Autre point d’insatisfaction, celui du protocole additionnel de l’accord Mercosur-UE publié en mars.
Quelle est la place de l’UE dans votre stratégie d’exportation ?
Felipe Louis Ody Spaniol (CNA) : L’UE est un partenaire commercial important pour le Brésil, puisqu’il s’agit de la deuxième destination des exportations agricoles brésiliennes, avec une part de 16 %. Nous pensons qu’il y a de la place pour faire encore croître ces échanges. Pour autant, les deux parties devraient toujours viser des processus de libre-échange, et ne pas mettre en place de nouvelles barrières commerciales.
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