Gaz et électricité: ces productions qui craignent l'hiver
Elles chauffent des serres, des élevages, l’eau de leurs animaux, refroidissent leurs stations de stockage de fruits, elles déshydratent de la poudre de lait, de la pulpe de betterave… Plusieurs filières agricoles françaises sont particulièrement touchées par la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Certaines s’adaptent déjà bon gré mal gré. La production de plantes annuelles devrait diminuer rapidement cette année, celle de vivaces voir son calendrier bouleversé. En tomate sous serres, de nombreux producteurs ont aussi prévu de décaler les dates de plantation, et donc de produire moins. Pour d’autres filières, comme la pomme ou le veau, un mur de charges pointe à l’horizon, sans réelles alternatives. Ces productions attendent peu du marché, et beaucoup des pouvoirs publics.
En première ligne des conséquences de la flambée des prix du gaz et de l’électricité, on retrouve sans surprise les producteurs de fruits et légumes frais. Et les plus touchés se divisent en deux catégories : ceux qui chauffent leurs serres, pour la production de tomate, concombre et fraise hors-sol notamment ; et ceux qui conservent leurs fruits en chambre froide pendant plusieurs mois, comme la pomme, la carotte, le kiwi, l’endive ou encore la châtaigne.