Législatives : l’agriculture (aussi) plonge dans l’incertitude
Le second tour des élections législatives aura fait tomber quelques députés agricoles majeurs, comme Frédéric Descrozaille (Ensemble), Grégoire de Fournas (RN) ou Eric Girardin (Ensemble). Un seul nouveau député agricole arrive sur les bancs de l'Assemblée, l'écologiste Benoit Biteau. La sortie d'Anne-Laure Babault et Alexis Izard marque un coup d'arrêt dans le chantier Egalim 4, que le député Stéphane Travert ne souhaite plus pousser. D'autant qu'une période d'incertitude s'ouvre, qui concerne aussi l'agriculture, à l'instar de la loi d'orientation (LOA) dont le sort est complètement incertain. Les députés de gauche n'excluent pas d'en reprendre l'examen, à condition de lourdes réécritures. Reste à choisir un gouvernement. Le NFP promet de proposer un nom de Premier ministre, sans certitude d'être accepté par Emmanuel Macron, sous la menace d'une censure de la droite. En l'absence de majorité, un gouvernement NFP pourrait appliquer plusieurs mesures de son programme par voie réglementaire (moratoire sur les «méga-bassines», les «fermes-usines», interdiction du glyphosate...).
Le barrage contre l'extrême-droite a fonctionné à plein. Ce 7 juillet, la nouvelle Assemblée nationale n'a pas connu la vague Rassemblement national attendue. En revanche, aucune des coalitions ou des partis n’a décroché de majorité absolue à l'issue des élections législatives, ce qui laisse augurer une période d’instabilité ou de recomposition politiques dans les prochaines semaines, voire les prochains mois, pour la France, comme pour l'agriculture.