Les produits laitiers «in-vitro» visent l'UE
Plusieurs sociétés sont parvenues à fabriquer des protéines identiques à celles du lait grâce à la fermentation de précision, une technique qui ne nécessite pas l’utilisation d'animaux. Déjà commercialisés sur le marché américain depuis 2019, ces produits issus de micro-organismes (champignons, levures) pourraient arriver en Europe dès 2023, en promettant un plus faible impact sur l’environnement, en comparaison avec l’élevage. Dans les prochains mois, la start-up néerlandaise Fooditive va déposer un dossier de mise sur le marché auprès de l'Efsa pour sa « caséine végane ». Son homologue allemande Formo devrait lui emboîter le pas. Ces start-up arrivent dans un marché du lait déjà occupé à 10% par les alternatives végétales. Difficile de savoir quelle place elles pourront prendre à court terme, mais l'interprofession laitière a déjà missionné un expert pour évaluer la menace, notamment pour le marché des ingrédients.
Des protéines de lait fabriquées en laboratoire. L’idée a de quoi faire bondir les éleveurs. Une nébuleuse de start-up, principalement américaines, israéliennes et européennes, développent des procédés permettant de fabriquer des protéines à l’ADN identique aux protéines de lait animal. Pour ce faire, elles utilisent la technique de la fermentation de précision.