Bovins: les surprises de la MHE
Longtemps, la maladie hémorragique épizootique (MHE) était vue comme une affection exotique, éloignée des frontières européennes et à l’impact sanitaire limité. Moins d’un an après son arrivée sur le Vieux continent, elle a conquis cinq pays et surprend par des effets sur les bovins plus graves qu’attendu. À la mi-septembre, les premiers cas en France, grand exportateur de bovins vifs, ont soulevé l’épineuse question des échanges, interdits par la réglementation européenne pour cette maladie. Un mois après l’apparition de la MHE dans les Pyrénées françaises, le manque de recul sur cette maladie est encore criant. Et complique l’adaptation de la réglementation, celle du dispositif de lutte, ou encore l’accompagnement économique attendu par les éleveurs.
Trois foyers le 18 septembre, plus de 450 moins d’un mois plus tard : depuis son arrivée en France, la maladie hémorragique épizootique (MHE) a connu une progression éclair. Son expansion pourrait même dépasser les chiffres officiels, car « beaucoup [de cas en élevage] ne sont pas déclarés », selon la Confédération paysanne. Face à cette nouvelle pathologie, venue du sud sous l’effet du réchauffement climatique, les éleveurs de bovins (l’espèce concernée au premier chef) ont plongé dans l’incertitude.