Vaccin influenza : un décollage parasité par la polémique Ceva/Boehringer
Le ministère de l’Agriculture a finalement confirmé le lancement de la campagne de vaccination contre l’influenza aviaire, en précisant les modalités pratiques et financières. Mais ce qui devait être un moment d’espoir pour les filières avicoles s’est transformé en polémique après que les pouvoirs publics ont annoncé qu’ils se fourniront en doses de vaccins exclusivement auprès de l’allemand Boehringer Ingelheim. Évincé, le français Ceva Santé animale a déposé un recours. De leur côté, les filières des canards déplorent que le ministère de l’Agriculture prenne le risque de mettre tous ses œufs dans le même panier. Et ce alors que la campagne de vaccination s’annonce comme un « défi majeur » en termes de logistique, de surveillance mais aussi de traçabilité. Sur le plan sanitaire, après un mois d’accalmie, un nouveau cas isolé a été détecté dans les Landes, en plein bassin d’élevage. Comme un rappel du danger que fait planer la maladie sur les filières avicoles.
Financement, stratégie vaccinale, surveillance… On commence enfin à y voir plus clair sur les modalités de la campagne de vaccination contre l’influenza aviaire qui démarrera en octobre. La principale inconnue portait sur la part du coût qui sera prise en charge par l’État, encore en discussion interministérielle ces dernières semaines. Finalement, elle sera de « 85 % du coût total », a annoncé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 17 juillet.