Victimes des pesticides : une montée en puissance
Avec le scandale de la chlordécone, la création du FIVP a inscrit définitivement l'indemnisation des victimes des pesticides dans le débat et les politiques publiques. Quatre ans après son démarrage, le nombre de demandes instruites apparait encore faible au regard du potentiel. Les raisons sont connues: tabou chez les professionnels, méconnaissances des médecins, complexité administrative, manque de communication... Mais la dynamique devrait s'accentuer dans les années à venir. L'initiative du CHU d'Amiens semble ouvrir la voie à une hausse des dossiers. L'association Phyto victimes, la MSA et les mutuelles paraissent décidées à améliorer la communication.
C'est le sujet qui grimpe : l'indemnisation des victimes des pesticides, en particulier celui des riverains et des familles d'agriculteurs. Avec les liens récemment mis en évidence entre les cancers pédiatriques et la densité des vignes, les débats autour des zones de non-traitement (ZNT), et le séisme provoqué par le scandale de la chlordécone, l'affaire est désormais ancrée dans le débat public, inscrite pour durer. Et elle commence à déborder le simple cadre des maladies professionnelles.