Bovins : boucles électroniques cherchent modèle économique
Le gouvernement a annoncé discrètement qu’il financera une partie de la dématérialisation de l’identification des bovins. Une promesse dont le périmètre doit encore être clarifié. Cette volonté politique affichée suffira-t-elle à débloquer un dossier à l’arrêt depuis une dizaine d’années ? Les discussions vont bon train dans la filière bovine sur ce chantier qui mêle généralisation des boucles électroniques, dématérialisation du passeport bovin et refonte de la BDNI, la base de données nationale. Après un premier échec en 2016, la filière cherche une nouvelle fois à faire aboutir ce dossier, dans un contexte de financements post-Covid (France Relance), puis poussée par les récentes manifestations. Et, comme en 2016, la question du financement – notamment public – conditionnera la réussite ou non du projet.
Les fameuses boucles orangées qui pendent aux oreilles des vaches passeront-elles à l’électronique ? Ces dernières semaines, le gouvernement a envoyé des signes dans ce sens, laissant entrevoir des perspectives de financement public. Pour les professionnels, le signal le plus encourageant est venu du Premier ministre : lors d’une conférence de presse le 21 février, Gabriel Attal a indiqué vouloir « aller vers une automatisation de l’identification animale ».