« Free range », le poulet de la discorde
Et s’il n’y avait pas qu’en Label rouge et en bio que les volailles sortaient à l’extérieur des bâtiments : c’est ce que proposent les Fermiers de Loué avec leur poulet « free range », lancé il y a un an. Une initiative accueillie fraîchement par leurs concurrents, tenants du « poulet fermier - élevé en plein air », qui craignent une « cannibalisation », en particulier du Label rouge. La filière avicole s’était interdit d’explorer ce nouveau segment, via un « accord politique » conclu en 2010, d’après le vice-président du Synalaf Bernard Tauzia. Chez Loué, leader du poulet label, le free range ne pèse pour l’instant que 5 % des volumes. Mais plus largement, ce lancement marque une nouvelle étape dans la fragmentation du linéaire poulet, entre montée en gamme du standard et multiplication des démarches privées. Principal moteur de cette mutation : les attentes sociétales sur le bien-être animal, à l’image de la démarche ECC (European Chicken Commitment). Et principale question : le consommateur suivra-t-il ?
Des poulets sortant à l’extérieur, mais sans l’estampille Label rouge ou bio. Depuis un an, les Fermiers de Loué explorent un nouveau segment avec leur marque « Le petit marché de Loué ». Une initiative qui a fait polémique dans la filière volaille, alors que la segmentation historique est en pleine recomposition. Lancés en mars 2020, ces produits de découpe sont issus de poulets de 56 jours (contre 81 pour le label), à mi-chemin entre le poulet certifié et le Label rouge qui a fait le succès de la Cafel (coopérative des Fermiers de Loué).