Vin
« On n’arrache pas les vignes comme des salades invendables »
Alors que l’Assemblée des régions européennes viticoles (Arev) organisait un rassemblement à Bruxelles pour accroître la pression contre la suppression des droits de plantation (1), son président, Jean-Paul Bachy, a tenu à enfoncer le clou dans un entretien avec Agra, et à dénoncer la « méconnaissance profonde des mécanismes des marchés » dont semblent faire preuve les services de la Commission de Bruxelles. Jugeant utile de leur rappeler qu’ « on n’arrache pas les vignes comme des salades invendables », le président du Conseil régional de Champagne-Ardenne constate néanmoins, pour s’en féliciter, que, « en opposition avec ses services », le commissaire européen Dacian Ciolos ne considère pas la libéralisation comme une option.
L’Europe ne doit-elle pas libéraliser sa production de vin pour affronter la concurrence des vins du Nouveau Monde et autres ?
Jean-Paul Bachy : L’Europe n’a aucune chance d’être compétitive dans les vins d’entrée de gamme face à la viticulture industrialisée des pays du Nouveau Monde. Leur modèle n’est pas viable en Europe, et il est même dangereux. Nos atouts sont la qualité et la certification de l’origine, seuls garants de développement durable, de traçabilité et de plus-value.
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