Pour Dominique Chargé, la crise du beurre illustre les dysfonctionnements de la filière laitière
En pleine crise du beurre, à mi-chemin des États généraux de l’alimentation et à la veille des négociations commerciales avec la grande distribution, les coopératives laitières tiennent à faire entendre leur voix. Selon Dominique Chargé, président de la FNCL, il faut que la filière se prenne en main, travaille sur ses coûts de production et relève le pari de la montée en gamme des produits. La crise du beurre, multifactorielle, illustre les dysfonctionnements de la filière laitière française dans son ensemble. Une hausse des volumes de lait devrait détendre le marché. Mais les éleveurs et transformateurs y trouveront leur compte seulement si les négociations commerciales sont profondément réformées.
Le moment choisi par la FNCL pour prendre la parole n’était sûrement pas anodin, tant les sujets brûlants pour la filière laitière étaient nombreux en ce 24 octobre. La crise du beurre, tout d’abord. « Le beurre vrac est passé d’un prix de 3 000 euros la tonne en 2015 et jusqu’en août 2016, à une hausse continue depuis cette date pour atteindre 6 500 euros aujourd’hui, ce qui créé une situation inédite et qui pose un problème », explique Dominique chargé, président de la FNCL.