Contrats en bovins viande : derniers vertiges avant le grand saut
Alors que la contractualisation deviendra obligatoire au 1er janvier pour certaines catégories de bovins viande, la mise en œuvre de cette mesure suscite l’inquiétude chez les négociants, qui écoulent deux tiers des animaux. « Trou dans la raquette » entre l’amont et l’aval, système inapplicable à l’export, points de détail non éclaircis… Les griefs sont nombreux pour les négociants, par ailleurs opposés au principe de la contractualisation écrite obligatoire. En revanche, aucun bouleversement n’est attendu du côté des autres metteurs en marché, coopératives, abattoirs et bouchers. Alors que ces discussions sont parasitées par les négociations commerciales annuelles – elles-mêmes sous tension pour cause d’inflation généralisée –, une application totale au 1er janvier semble plus que jamais improbable.
« On ne sait pas du tout ce qui va se passer. » Directeur de la FFCB (commerçants en bestiaux), Sylvain Bleubar ne cache pas sa « perplexité » et son « inquiétude » quant à la mise en œuvre de la contractualisation obligatoire en bovins viande. Au 1er janvier 2022, les éleveurs devront avoir signé un contrat de trois ans minimum pour les jeunes bovins, génisses, et vaches allaitantes de races à viande.