Négociations commerciales : faute de temps, un millésime 2022 au goût d'inachevé
Alors que les industriels et les distributeurs finalisent les derniers contrats en vue de la clôture des négociations commerciales, les conséquences de la nouvelle loi Egalim 2 sur la rémunération des agriculteurs en 2022 sont difficiles à évaluer. La construction du prix de l’amont vers l’aval, grâce à la contractualisation et la détermination des prix en fonction des indicateurs, doit permettre de répercuter les variations des charges agricoles jusqu’au consommateur. Cependant, le calendrier serré entre la promulgation et les négociations a laissé peu de temps aux industriels pour s’adapter. Quant à la grande distribution, elle semble réticente à accepter les hausses demandées dans un contexte d’inflation généralisée. En amont, on s’inquiète toujours de se voir imposer des prix en fonction de ce qui a été négocié en aval.
Les agriculteurs seront-ils, encore une fois, la dernière roue du carrosse de la chaîne alimentaire ? Adoptée en octobre, la loi Egalim 2 visant à « protéger la rémunération des agriculteurs » a instauré la sanctuarisation du coût de la matière première agricole dans les négociations commerciales entre industriels et distributeurs. À quelques jours de la fin des négociations le 1er mars, la tension est à son comble.