Les fruits à coque à la conquête de la Ferme France
Noix, noisette, amande, pistache… Si la consommation de fruits à coque est au beau fixe en France, la marche est encore très haute pour atteindre l’auto-suffisance, avec un approvisionnement souvent extra-européen. Pourtant la dynamique de plantation est là : les surfaces de noisetiers ont bondi de 48% en dix ans, celles de noyers ont augmenté de 36% sur la même période, et les surfaces d’amandiers ont doublé ces cinq dernières années. Pour développer leur verger, les filières cherchent de nouveaux planteurs ou s’approchent de coopératives. Le but ? Satisfaire la demande des industriels et des transformateurs en produit ayant subi une première transformation : noisette décortiquée, amandons et cerneaux de noix. Mais le manque de solutions phytosanitaires, problème de l’accès à l’eau et le poids des investissements viennent contrecarrer leurs plans.
« La souveraineté alimentaire en noisette n’est pas du tout assurée ni Europe, ni en France », regrette Thierry Descazeaux, le président d’Unicoque, numéro un de la noisette française. « La consommation annuelle de l’UE est de 500 000 t, pour une production d’environ 150 000 t. Ce qui veut dire que 70 à 80 % de la noisette que nous consommons est importée, essentiellement de Turquie. » À l’échelle nationale, cette asymétrie des approvisionnements est flagrante.