Bio : à chaque filière ses déconvertis
Le contexte économique des filières semble pousser plus ou moins brutalement certains exploitants vers la sortie. Si les éleveurs bovins et les maraîchers peinent à rester rentables en bio, les œufs ou le vin parviennent à adapter leur production au fil de l’eau, quand les grandes cultures ou la volaille de chair tirent encore leur épingle du jeu. Mais le rapprochement des cours bio et conventionnels, tout comme le nouveau règlement européen, pourrait dans de nombreux cas augmenter les déconversions, redoutent les observateurs sur le terrain.
Grandes cultures : des surfaces bio agrandissent les fermes conventionnelles
En grandes cultures, l’explication « la plus plausible » aux déconversions bio est liée à la pyramide des âges, juge Alain Lecat, coordinateur des conseillers de chambres d’agriculture : les surfaces cédées à l’occasion d’un départ en retraite vont souvent à l’agrandissement de fermes en conventionnel, selon lui.